Le chien de la gardienne m'a fait peur mais ce

Le chien de la gardienne m'a fait peur mais ce n'est pas ça que je voulais te dire. Ce que je voulais te dire c'est que je suis revenue de Naples et que rien n'a changé. Là-bas non plus rien n'avait changé. Je t'avais toujours autant oublié. Je vérifié ton profil facebook tous les jours mais c'est avec indifférence que je m'inflige cette sale habitude et plus avec cette espèce d'angoisse mélangée d''espoir de cet hiver. Par ta faute je me suis explosée par terre, c'est ce qui arrive à ceux qu'on emmène tout là haut et qu'on abandonne. C'est surtout ça que je voulais te dire.

 Je suis tellement dégoûtée des gens que j'ai l'impression d'être pas vivante, je ne dis pas morte car la nature m'éveille tous les jours, gloire à elle, j'en ai rien à foutre de plaire à F. ou à H. (enfin lui si, un peu, on verra si je redeviens vivante), je regarde leurs regards sur moi mais je ne pense qu'au moment où je pourrais enfin rentrer chez moi après ces longues journées d'ennui, à peine égayés par quelques moments cool, tu parles. 

J'en ai rien à foutre de ton texto à la con et de ton message vocal que j'ai mis trois quart d'heure à écouter, par petits bouts, de tes expressions de campagnard à la con. Je suis très fière de t'avoir envoyé ce message merveilleusement froid et si tu savais, connard, l'hiver de merde que j'ai passé à cause de toi, si tu savais. J'ai la sobre satisfaction de celle qui constate que justice est faite.