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Parfois je me dis que grâce au fait qu'il soit mort de cette manière, à moi ça ne m'arrivera jamais. Grâce à lui j'ai trop conscience que toutes les douleurs sont temporaires, j'y ai tellement réfléchi.  C'est comme s'il avait payé les pots cassés de nos personnalités de guerriers vacillants et fragiles, dans le fond c'est positif ou plutôt c'est la face positive de cette castastrophe. Parfois je me dis ça mais parfois je me dis quinze milliards d'autres trucs plus horribles les uns que les autres et la douleur m'assaille, de celle qui t'écrase le coeur à deux heures du matin dans des draps rêches, comme si tu venais d'apprendre une très mauvaise nouvelle, sauf que cette mauvaise nouvelle date de quinze ans. 
On ne guérit jamais de rien, peu importe.